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Défi fait front derrière Sophie Rohonyi: "Il y a un côté napoléonesque dans la manœuvre d'Olivier Maingain…" Le bureau de Défi s'est réuni ce lundi matin pour définir sa stratégie, suite au départ d'Olivier Maingain et au blocage des négociations bruxelloises.
Adrien de MarneffeJournaliste politique
Trois jours après le départ d’Olivier Maingain, Défi fait front derrière Sophie Rohonyi ©Xavier Piron
Sophie Rohonyi, la nouvelle présidente de l'ex-FDF, n'est en poste que depuis quelques mois que, déjà, elle fait face à un séisme d'une ampleur presque inégalée pour le parti.
Olivier Maingain, sa figure la plus emblématique, qui a présidé le mouvement politique pendant 24 ans, a claqué la porte.
À lire aussi Olivier Maingain annonce son départ de Défi : "Je vais refonder le parti"La période qui succède au départ d'une telle personnalité ne peut être que périlleuse pour un parti déjà éreinté par des mois de querelles intestines, une multiplication de départs (Ludivine de Magnanville, Christophe Magdalijns, Michaël Vossaert, Sadicq Köksal, Ariane de Lobkowicz, etc.), suivis d'une défaite électorale cinglante.
Les militants et élus l'ont, semble-t-il, bien compris.
Ils sont venus en nombre ce lundi matin, au siège du parti, pour un bureau de parti organisé en urgence.
L'objectif : discuter de la stratégie à adopter face aux invitations lancées par le formateur bruxellois, David Leisterh (MR), qui a appelé l'ensemble des présidents nationaux des partis, au niveau francophone, à venir discuter de l'avenir de Bruxelles.
Cet appel a déclenché le départ d'Olivier Maingain, vendredi soir (NdlR : alors même qu'aucune invitation formelle n'avait pourtant encore été lancée).
Pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, la présidente de Défi a décidé de s'inscrire " dans la dépendance du MR en acceptant sa logique de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux" .
Olivier Maingain quitte DéFI Sophie Rohonyi s'est rendue à la réunion Le départ d'Olivier Maingain n'a pas fait dévier Sophie Rohonyi de sa ligne.
Elle s'est bel et bien rendue à la table du formateur bruxellois, ce lundi matin, accompagnée de Bernard Clerfayt, ministre bruxellois, ainsi que de Jonathan de Patoul, chef de groupe au Parlement bruxellois.
Une manière, pour la présidente de Défi, de montrer que le top du parti soutient sa démarche.
La position de la présidente, ce lundi matin, a d'ailleurs été globalement soutenue par le bureau, qui n'a guère compris les arguments invoqués par Olivier Maingain pour justifier son départ.
Un grand nombre de personnalités ont pris la parole, dont la quasi-totalité des poids lourds (l'ancien président François De Smet, Bernard Clerfayt, Emmanuel De Bock, Cécile Jodogne, etc.) Tous ont soutenu la stratégie de leur présidente.
" Il y a un côté napoléonesque dans la manœuvre d'Olivier Maingain…" , pointe Emmanuel De Bock, ex-député bruxellois et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
" Il quitte son exil de Sainte-Hélène et remonte vers Waterloo pour reprendre pouvoir.
Mais on sait comment cette histoire se termine… "
Fabian Maingain, député bruxellois, est le seul à avoir émis des objections, jugeant que le parti n'avait rien à gagner à remettre David Leisterh en selle, et surtout que la solution ne pouvait passer par un accord avec la N-VA.
Il n'a toutefois pas frontalement remis en cause la légitimité de Sophie Rohonyi.
Pas d'hémorragie de départ, dans un premier temps Une certitude : Défi perd le mayorat de Woluwe-Saint-Lambert.
"Les élus de la liste du bourgmestre à Woluwe-Saint-Lambert vont me rejoindre", a annoncé Olivier Maingain à La Libre.
Une version démentie par Sophie Rohonyi.
" Certains mandataires de la liste du bourgmestre ont découvert avec effarement dans le communiqué d'Olivier Maingain et qu'ils quittaient Défi.
Or, ils n'ont jamais exprimé ce souhait!
C'est gravissime!", a-t-elle assuré.
Aucune hémorragie plus générale ne semble toutefois à craindre, du moins dans un premier temps.
"Il y a un côté napoléonesque dans la manœuvre d'Olivier Maingain.
Il quitte son exil de Sainte-Hélène et remonte vers Waterloo pour reprendre le pouvoir.
Mais on sait comment cette histoire se termine…".
Emmanuel De Bock, ex-député bruxellois et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
Sur les cinq députés qu'il reste à Défi au Parlement bruxellois, au moins quatre soutiennent la présidente : Joëlle Maison, Cécile Jodogne, Jonathan de Patoul et Bernard Clerfayt (qui entrera au Parlement bruxellois une fois qu'un gouvernement sera formé).
Fabian Maingain n'a quant à lui pas, à ce stade, remis en cause son appartenance au parti, ni menacé d'une quelconque sécession.
Mais son avenir est nébuleux.
Celui de Défi, plus globalement, ne l'est guère moins.
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